C'est l'histoire du fermier et de sa vache...


Où l'on constatera combien le cadre permet d'être libre !

Depuis quelques jours le fermier s'aperçoit que tous les soirs sa vache, lorsqu'il la ramène de son champ, est couverte d'ecchymoses.
Quelqu'un, manifestement, la maltraite pendant la journée alors qu'elle est en train de paître paisiblement.
Comme cela ne peut plus durer, le fermier décide d'aller y voir.

Aussi, ce matin, comme tous les matins, il conduit sa vache jusqu'au pâturage, mais ce jour-là, contrairement aux autres matins, il se cache dans le petit cabanon à l'orée du bois non loin de là.
Pendant les heures qui passent, il observe donc sa vache qui paît, broute, se remplit la panse, et qui de fil en aiguille, de motte d'herbe en motte d'herbe, atteint la lisière de son champ puis continue son ouvrage juste à côté, dans le champ voisin.
Il n'en faut pas plus pour que le voisin, précisément, fasse son apparition. Il accourt vers l'animal armé d'un gourdin afin de lui faire quitter la prairie dont il est le propriétaire, prêt à lui mettre quelques coups de bâton pour lui faire comprendre de quel bois il se chauffe.
Fort heureusement, et avant que ceux-ci pleuvent, notre fermier sort de sa cachette et s'interpose pour éviter à sa vache une nouvelle correction.
Il s'en suit une chaude explication entre le fermier et son voisin lors de laquelle ce dernier exprime clairement qu'il est hors de question que la vache vienne encore paître dans son champ, et que finalement elle ne reçoit que ce qu'elle mérite.
Nul doute que l'obstiné ne cèdera pas.

De ce fait, le fermier entreprend alors de dresser une clôture tout autour de son champ.
Depuis lors, la vache peut y paître librement.

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