La fidélité est-elle une question que nous posons clairement dans nos couples et comment y répondons nous ? Ne nous faisons-nous pas croire que nous sommes en accord sur un contrat tacite alors que les deux parties ne parlent pas de la même chose ?
Comment respecter chaque Personne du couple alors que les règles qui le régissent sont susceptibles d'entraver les libertés de chacun ?
Comment le couple gère les désirs décalés des deux partenaires ?
Ce sont quelques unes des questions que Martine et Julien interrogent dans ce dialogue.

Lorsque j'ai écrit celui-ci, sur ce thème qui m'est cher, il me fut demandé en quoi celui-ci touchait l'ACP. Je dirais : combien de couples ai-je pu rencontrer qui se sont perdus à cause d'une absence d'accord réel dans le contrat de départ, ou de clauses plus ou moins tacites irréalistes dans la durée, ou dont le prix devint au fil du temps trop cher à payer.

Le fait que les participants à ce dialogue soient deux personnes homosexuelles a pour objectif complémentaire de montrer que les préférences sexuelles n'ont rien à voir à l'affaire.

Cet article est paru en avril 2016 dans la revue rogérienne "Trait d'Union"


En couple

Où l'on s'interroge sur les vérités non explicitées

" (Julien) Parce que pour toi la fidélité est une clause contractuelle entre Géraldine et toi ?
- (Martine) Oui, cela fait effectivement partie du contrat tacite du couple ... Sinon, à quoi cela servirait-il de se déclarer en couple si l'une ou l'autre peut coucher à droite ou à gauche avec la première venue !
- (Julien) Ainsi en affichant votre fidélité vous indiquez à toutes que vous n'êtes pas libres ni l'une ni l'autre ?
- (Martine) Peut-être mais c'est plus que cela, c'est une preuve d'amour : se donner à l'autre totalement et s'interdire toute relation extérieure.
- (Julien) Et ça, uniquement dans le cadre sexuel ?
- (Martine) Que veux-tu dire ?
- (Julien) Vous pourriez vous interdire de vous dévoiler à un tiers, de déjeuner au restaurant avec d'autres personnes, comme nous le faisons aujourd'hui ou encore de sortir au théâtre avec des copines ... Ce n'est que dans le cadre des relations sexuelles que vous posez cet interdit, si je comprends bien ?
- (Martine) Mais ce n'est pas pareil !
- (Julien) Qu'est-ce qui n'est pas pareil ?
- (Martine) Avoir une conversation avec une fille, manger au restaurant avec un ami, ce n'est pas pareil que de faire l'amour avec l'un ou l'autre.
- (Julien) C'est une question de position du curseur ! Dans certains pays les femmes sont cantonnées à la maison pour qu'elles ne parlent pas à d'autres hommes : parler à un autre homme c'est déjà être infidèle.
- (Martine) Tu ne peux pas comparer des mœurs archaïques et machistes avec ce que je vis avec Géraldine.
- (Julien) Non, mais tu te rends compte avec cet exemple que les limites de l'infidélité sont tout à fait relatives.
- (Martine) Sauf que, enfermer les femmes à la maison, c'est exercer son pouvoir sur elles.
- (Julien) Et tu crois que lorsque tu demandes à Géraldine de ne pas avoir de relation avec d'autres femmes, tu n'exerces pas ton pouvoir sur elle ?
- (Martine) Si tu veux, mais c'est réciproque
- (Julien) Donc la prise de pouvoir étant réciproque, elle ne peut pas être considérée comme une prise de pouvoir ?
- (Martine) Non, c'est un choix à deux ! Et du reste, moi je n'ai pas envie d'aller voir d'autres filles !
- (Julien) Cette règle n'est donc pas une aliénation pour toi ! C'est comme si je te disais : " Il est interdit de se jeter par la fenêtre ! "
- (Martine) Ce n'est pas si simple, mais dans une certaine mesure c'est un peu comparable, je veux bien.

- (Julien) Et Géraldine, elle n'a pas non plus envie d'aller voir d'autres filles ?
- (Martine) Je ne sais pas
- (Julien) Tu ne sais pas ?
- (Martine) Non, je ne sais pas ; il est possible que Géraldine soit peut-être un peu plus portée sur le sexe que moi, oui ... je ne sais pas.
- (Julien) Tu veux me dire que pour elle, cette règle est peut-être plus contraignante que pour toi ?
- (Martine) En tous les cas, pas si elle m'aime
- (Julien) Pas si elle t'aime ?
- (Martine) Si elle m'aime, elle ne doit pas avoir envie d'aller voir d'autres femmes.

- (Julien) Tiens donc ! Et cela fait combien de temps que vous êtes ensemble ?
- (Martine) Six ans, un peu plus ...
- (Julien) Et tu penses que tu lui amènes tout ce dont elle a besoin sexuellement ?
- (Martine) Euh ... oui ...
- (Julien) N'est-ce pas un peu présomptueux de ta part ?
- (Martine) Euh ... Non
- (Julien) Tu hésites ?
- (Martine) Il est sûr que nous ne sommes pas dans la même fougue qu'au début de notre relation.
- (Julien) Vous faisiez souvent l'amour ensemble il y a six ans ?
- (Martine) Oh oui !!
- (Julien) Et maintenant ?
- (Martine) Moins, c'est sûr.
- (Julien) Et ça ne te manque pas ?
- (Martine) Un peu, mais pas plus que cela, il y a d'autres choses entre nous.
- (Julien) Tu veux dire que ça ne te manque pas plus que cela ?
- (Martine) C'est vrai

- (Julien) Et Géraldine ça ne lui manque pas ?
- (Martine) Je ne sais pas, peut-être que si .. elle est plus jeune !
- (Julien) Donc tu imagines que puisque ça ne te manque pas, ça ne lui manque pas non plus et que par conséquent lui demander d'être fidèle n'est pas un souci ?
- (Martine) Je ne vois pas où tu veux en venir.

- (Julien) Je veux en venir que tu poses la fidélité comme une clause contractuelle, et comme une évidence, pour toi, finalement, sans avoir vérifié qu'il en est de même pour Géraldine. Tu lui imposes une aliénation sexuelle à toi, tout en sachant que vos relations sexuelles ont perdu de leur piment. Tu nies sa liberté par ton besoin de la savoir dépendante.
- (Martine) Non, non, non ... Je n'ai aucune envie de la savoir dépendante à moi.
- (Julien) Alors pourquoi lui demander d'être fidèle ? Imagine qu'elle ait des besoins sexuels que tu n'as pas. Tu préfères la savoir frustrée que libre ?
- (Martine) Elle n'a pas de besoins sexuels supérieurs aux miens.
- (Julien) Ce n'est pas ce que tu disais tout à l'heure, tu disais que tu ne savais pas ... mais imagine tout de même qu'il en soit ainsi.
- (Martine) Si elle a des besoins sexuels plus forts que les miens... oui, ce serait un peu vrai ... Si elle sortait avec une autre femme, peut-être serais-je ... vexée ... ou ... peut-être cela me ferait-il peur ... qu'elle tombe amoureuse d'elle.
- (Julien) Tu veux dire que la laisser libre d'avoir des relations sexuelles à l'extérieur du couple, c'est prendre le risque qu'elle tombe amoureuse ... et qu'elle te quitte, en fait ?
- (Martine) Oui .... Oui ....
- (Julien) Et ce risque tu ne veux pas le prendre ?
- (Martine) Non
- (Julien) Plutôt la savoir possiblement frustrée, que toi de vivre la peur du risque ?!
- (Martine) Si on veut ... mais encore une fois c'est réciproque.

- (Julien) Ainsi tu poses que la fidélité réciproque, c'est accepter la frustration, la sienne et celle de l'autre, pour ne pas risquer de vivre la peur de la liberté de chacune ?
- (Martine) Peut-être oui ! Mais je ne l'ai jamais posé comme ça !
- (Julien) Et ça ne te gêne pas ?
- (Martine) Sur un plan théorique si ! Mais dans la réalité vraie non !
- (Julien) D'autant que tu ne te sens pas frustrée !
- (Martine) C'est sûr ... même si parfois je vois des filles toutes mignonnes qui m'attirent bien !! Tu sais, moi j'aime les jeunes !!
- (Julien) Ah ! Et qu'est-ce qui t'empêche d'avoir des relations avec elles ?
- (Martine) La fidélité précisément !

- (Julien) Est-ce que tu n'es pas en train de confondre fidélité et exclusivité ?
- (Martine) Comment cela ?
- (Julien) Avoir des relations sexuelles avec ces filles toutes mignonnes, comme tu dis, ne t'empêcherait pas de rester fidèle à Géraldine !
- (Martine) -Ah non puisque je la tromperais !
- (Julien) Tromper ! Ah quel terme affreux !! ... Tu ne comprends pas : être fidèle à une personne c'est rester en relation avec elle, ce n'est pas rester en relation exclusive. Etre fidèle à une personne c'est lui assurer que quoiqu'il arrive tu seras toujours là.
- (Martine) Mais si je la trompe, enfin si j'ai une relation avec une autre personne, comment pourrai-je continuer avec Géraldine ?
- (Julien) Tu veux dire que c'est impossible pour toi d'avoir des relations sexuelles avec deux personnes différentes sans que ce que tu vis avec l'une vienne empiéter, voire détruire, ce que tu vis avec l'autre ?
- (Martine) Je crois oui ... en tous les cas je ne pourrais admettre que Géraldine vive cela. Je ne pourrais imaginer qu'après avoir été dans les bras d'une autre femme, elle revienne dans notre lit, comme si de rien n'était ...
- (Julien) Salie ?
- (Martine) Oui, salie ...
- (Julien) C'est plus grave que ce que je pensais alors !
- (Martine) Oui, peut-être ... Le sexe, c'est tellement intime !

- (Julien) Nous parlons de choses très intimes toi et moi, là.
- (Martine) Oui
- (Julien) Pourrais-je dire que c'est autant, voire plus intime que si nous avions une relation sexuelle ? Même si je sais celle-ci intrinsèquement impossible.
- (Martine) Ce n'est pas la même chose Dans l'intimité sexuelle, il y a un abandon de soi, une absence de pudeur, un lâcher prise.
- (Julien) C'est sûr ... enfin on peut l'espérer ... Et alors ?
- (Martine) Alors ce n'est pas pareil.
- (Julien) Oui, je te l'accorde. Mais en quoi partager cela avec une autre serait se salir ?
- (Martine) Oh tu m'agaces !
- (Julien) Je te demande pardon ...
- (Martine) ça va ! ça va !

- (Julien) La raison de mon insistance, je crois, se trouve dans ce que, pour ma part, j'ai beaucoup de mal à accepter l'aliénation de la liberté des personnes formant un " couple " sous prétexte, ou raison, qu'elles sont en couple, précisément.
- (Martine) Tu veux me dire que si Emmanuel a des relations sexuelles avec d'autres, tu t'en fous ?
- (Julien) Ce n'est pas que je m'en fous, c'est juste que je me sens tranquille avec cela. C'est sa vie, pas la mienne. Qui serais-je pour le lui interdire ?
- (Martine) Son mec.
- (Julien) Oui, bien sûr !
- (Martine) Mais pour vous les gays, le sexe c'est différent.
- (Julien) Comment ça ?
- (Martine) Vous pouvez avoir des relations avec n'importe qui, n'importe où, ne plus vous souvenir avec qui vous avez fait ci ou ça ; c'est juste du grand n'importe quoi.
- (Julien) Tu as une vision un peu limitative de la gaytitude Mais il vrai qu'un certain nombre de gays, voire d'hommes en général, ne mettent pas la relation sexuelle à la même place que les goudous, voire que les femmes en général.
- (Martine) Que connais-tu des femmes ?
- (Julien) Tu en es un bon exemple ! Pour toi, avoir une relation sexuelle en dehors du couple c'est potentiellement mettre en danger le couple ... pour moi non.
- (Martine) Tout le monde sait qu'un gay peut avoir une relation sexuelle avec un homme sans avoir aucun sentiment pour lui.
- (Julien) Tu as vu " l'amant du lac " ?
- (Martine) Oui.
- (Julien) Et tu as pensé quoi de tous ces hommes qui baisaient entre eux ?
- (Martine) Des animaux.
- (Julien) Ah ! Moi, je parlerais plutôt d'animalité que d'animaux.
- (Martine) Est-ce très différent ?
- (Julien) Oui, l'animalité, c'est vivre ses instincts, c'est accepter la part animale en soi. Quoique tu puisses en dire, l'acte sexuel est toujours animal, comme le boire ou le manger.
- (Martine) Il est une chose d'avoir un acte sexuel avec une personne que l'on aime et de baiser avec n'importe quel inconnu qu'on ne connait ni d'Eve ni d'Adam, et qu'on ne reconnaitra même pas sitôt les lumières allumées.
- (Julien) Le fait que le partenaire soit inconnu n'empêche pas qu'une relation réelle s'établisse entre les deux. Tu n'as jamais fait l'amour juste pour faire l'amour avec une petite qui ne t'attirait que physiquement ?
- (Martine) Si, ça a du m'arriver, bien sûr.
- (Julien) Alors, nous sommes à la même enseigne ma chère Martine.
- (Martine) Je n'ai jamais eu la sensation d'avoir agi de manière animale.
- (Julien) Et comment tu appelles ça ? La différence entre nous et l'Animal est peut-être la conscience que nous avons de notre animalité, mais nous ne pouvons refuser cette part de nous-mêmes.
- (Martine) Avec la petite dont on parlait il y a eu de la tendresse entre nous ; vous, dans les backrooms, j'imagine mal qu'il y en ait.
- (Julien) Détrompe toi ça peut arriver, ça m'arrive régulièrement ... En tous les cas, pour moi, avoir des relations à l'extérieur de mon couple me permet de mieux apprécier encore l'amour avec Emmanuel.
- (Martine) Ah oui ?
- (Julien) Oui, ça peut te paraître étrange. Même si parfois je peux rencontrer des mecs qui, entre guillemets, "baisent mieux que lui", avec lui c'est différent. Les sentiments que nous nous portons donnent à l'amour que nous faisons une profondeur émotionnelle que je ne retrouve pas ailleurs ... Ainsi, j'ai toujours beaucoup de plaisir à le retrouver.

- (Martine) Et tu n'es jamais tombé amoureux d'un partenaire de passage ?
- (Julien) Je fais attention.
- (Martine) Comment peut-on faire attention ?
- (Julien) Ce n'est pas compliqué. Une première règle pour moi est de ne pas avoir de relations régulières à moins d'un mois ... la deuxième est que si je sens chez l'autre un possible attachement, je coupe ... et la troisième est que si je sens que je m'attache alors je dilue.
- (Martine) Tu dilues ?
- (Julien) Oui, je sors avec d'autres types ... et l'aventure précédente se dilue.
- (Martine) Eh bien dis donc ! Avec des règles aussi rigides, comment peux-tu encore parler de liberté ?
- (Julien) Ma liberté ce n'est pas laisser mon instinct me diriger, ma liberté c'est vivre mes choix. Avec Emmanuel, j'ai posé d'emblée la non exclusivité. Ça a été un peu difficile pour lui, au début ... mais depuis qu'il a compris que quoiqu'il arrive, je lui resterai fidèle, il est tranquille, serein, et nous pouvons vivre lui et moi dans la liberté de la non exclusivité et la sécurité de la fidélité.
- (Martine) C'est une leçon que tu me donnes ?
- (Julien) Non, je te décris ce que je vis, mais pour cela je me suis battu, tu sais. Je sais que la jalousie, la peur, la possession sont des sentiments intrinsèques à ce que nous sommes, je propose juste une autre manière de faire.

- (Martine) Toi et moi n'avons pas les mêmes besoins, les mêmes impératifs, moi j'aime l'idée de la fidélité, euh, de l'exclusivité, mais toi tu serais incapable de vivre cela.
- (Julien) Ce n'est pas faux.

(un temps)
- (Martine) En fait, si je résume, ce que tu poses est qu'un contrat d'exclusivité ne peut se vivre sainement que si les deux partenaires ont des besoins sexuels similaires ?
- (Julien) Et aux mêmes moments. Tu imagines... Et si les deux partenaires n'ont pas les mêmes besoins sexuels, j'interroge : comment le couple peut-il prendre en charge cette différence ? ... Je discutais de cela avec des copines hétéros, la semaine dernière et je leur demandai ce qu'elles font des pulsions sexuelles de leur mari lorsqu'elles-mêmes préfèrent regarder Colombo. Elles m'ont regardé avec des yeux ronds genre : c'est leur problème.
- (Martine) Mais, pour une femme hétéro, ne vaut-il pas mieux refuser le coït marital, plutôt que de se laisser baiser par son mec alors qu'on n'en a pas envie ?
- (Julien) Je ne sais pas ... Pour moi la question n'est pas qu'une question d'hétéro, du reste ; tu vois, moi, avec Emmanuel, quand il a envie, j'ai envie ... et ce n'est pas physique, j'ai envie qu'il vive son envie. Et mon plaisir est là, vraiment là.
- (Martine) C'est parce que tu l'aimes.
- (Julien) Oui, bien sûr, et que je n'ai pas envie, surtout pas, qu'il puisse se sentir frustré avec moi ... mais tu vois, pour autant, je ne prends pas sur moi, comme ces femmes, semble-t-il, que tu évoquais. Même s'il utilise mon corps. Celui-ci est consentant. J'aime le lui offrir. Sous prétexte qu'elles ont peur de se faire violer par leur mari, combien de femmes oublient trop souvent le plaisir de se donner à lui. Je ne te parle pas du cas où l'autre est bourré comme un coing et qu'il te prend comme un légionnaire en rut. Oui, je sais, c'est un vieux cliché mais...
- (Martine) Tiens, voilà Géraldine, je lui avais proposé de nous rejoindre pour le dessert.

(Après les bonjours et les bises de rigueur)
- (Martine) Dis-moi Géraldine j'ai une question à te poser.
- (Géraldine ) Oui ?
- (Martine) Tu te sens frustrée sexuellement avec moi ?
- (Géraldine ) Ah, ben dis donc comme entrée en matière.
- (Martine) Cela fait vingt minutes qu'on parle de cela avec Julien.
- (Géraldine ) Et tu as envie que je te réponde ?
- (Martine) Sinon je ne poserais pas la question.
- (Géraldine ) Tu sais que si l'on pose une question on doit être capable d'entendre la réponse.
- (Martine) Euh ... tu veux me dire que oui ?
- (Géraldine ) Frustrée sexuellement ? Un peu parfois oui ...
- (Martine) Et ça t'est arrivé de sortir avec d'autres femmes ?
- (Géraldine ) Je ne sais pas ce que tu lui as raconté Julien, mais ce n'est pas dans les habitudes de Martine de poser des questions si directes.
- (Julien) Je vais peut-être aller faire un tour.
- (Géraldine ) Ah non ce serait trop facile, tu poses un colis piégé et tu t'en vas.
- (Martine) Peut-être n'aurais-je pas du poser la question. Maintenant je crains le pire.
- (Julien) Le pire, le pire, au contraire.
- (Géraldine ) Tu me dirais quoi, Martine, si je te disais maintenant que ça ne m'est jamais arrivé ?
- (Martine) Euh ... du coup, là, je douterais.
- (Géraldine ) Donc je n'ai pas le choix, je ne peux que de te dire oui.
- (Julien) Comment répondre par des non-réponses !
- (Géraldine ) En tous cas, je te répondrais oui, seulement si tu ne me demandes pas avec qui.
- (Martine) Je les connais ?
- (Géraldine ) Tu vois Julien ! La louve se réveille dès qu'on parle de fidélité.
- (Martine) Non. pas de fidélité, mais d'ex-clu-si-vi-té.
- (Julien) Tu as bien retenu la leçon, Martine.
- (Géraldine ) On commande les desserts ?
- (Julien hè le serveur) Maurice.

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